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Chaque pièce du costume régional, porté par le paysan ou l'artisan, tirait son origine d'un costume citadin. Ce qui en faisait son originalité était l'important décalage dans le temps avec un type d'habillement délaissé depuis des lustres par le bourgeois des villes.

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Costume traditionnel

Masculin

Le paysan provençal du 18e siècle portait la culotte à la française avec des bas ou des guêtres de peau, un gilet et une jaquette à deux basques. Le seul élément qui allait traverser les siècles a été la taillolle (taiolo), ceinture de laine, généralement rouge, qu'il portait à la taille. Le sans culottisme post-révolutionnaire mit du temps à s'imposer à la campagne. Point pour des raisons politiques, mais tout simplement parce que la culotte était adaptée aux activités quotidiennes « dans les guérets, la boue et la neige ». C'est seulement en Camargue que le pantalon fut rapidement adopté comme un indispensable vêtement de travail. Jusque dans les années 1920, il n'y avait aucun costume particulier réservé aux gardians. Ce fut le marquis Folco de Baroncelli-Javon, fondateur de la Nacioun gardiano, qui fixa le standard actuel avec la veste de velours et le pantalon en peau de taupe. La tradition veut que pour la veste, il reprit le modèle que portait son ami Yvan Pranishnikoff lorsqu'il était cadet au collège impérial russe. 

Féminin

Entre la fin du 18e siècle et le début du 19e siècle, tous les voyageurs, ayant laissé une relation de leur voyage en Provence, se sont extasiés devant le costume porté par les Provençales, femmes du peuple ou bourgeoises. Parmi toutes les variétés locales alors à la mode, seul le costume d'Arles porté indifféremment par les femmes de toutes conditions, a traversé la Révolution, tout en continuant à évoluer d'une façon naturelle. Jusque dans les années 1950, il était encore porté quotidiennement à Arles par un certain nombre de femmes, c'était celui des Camarguaises, il s'est étendu à l'Est par delà la Crau, jusqu'à la Durance et le golfe de Fos. Toute son évolution est retracée au Museon Arlaten. Il se distingue d'abord par une coiffe spéciale qui nécessite le port de cheveux longs. En fonction des jours de la semaine et des tâches à accomplir, cette coiffure était retenue sur le sommet de la tête par un ruban, une cravate ou un nœud de dentelles. Mais elle exigeait toujours un temps de préparation important et des soins particuliers pour respecter l'exigence de ses canons.

Parmi les pièces qui compose actuellement l'habillement et signe son élégance, il y a la chapelle, plastron de dentelle en forme de trapèze, apparu en 1860, et qui couvre la poitrine, le grand châle, de forme carrée, qui moule le buste, la robe longue en satin de différentes couleurs, toujours pincée à la taille, les dorures (bijoux, agrafes, boucles ou crochets) qui sont transmises de génération en génération. Ces parures vont du tour de cou en argent, aux différentes croix d'or filigranées, dites croix provençales, des bracelets en or massif enrichis de diamants, aux boucles d'oreilles (pendants ou brandanto) réservées aux seules femmes mariées, en passant par les bagues rehaussées de pierres précieuses, les boucles de soulier en argent, les agrafes de manteau dorées ou argentées, les crochets d'argent pour la ceinture qui permettaient de suspendre les clefs, à la fois signe de richesse et de possession sur la maison familiale.

Sourcehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Camargue